Cameroun : Faut-il déconstruire pour reconstruire ?
La Chronique de Tonton Jacques
A un certain moment de la vie, il est parfois important voire nécessaire de faire le point. Au terme de ce point, un constat est établi.
Dans notre société d’aujourd’hui, il faut être honnête de reconnaitre qu’on a échoué. Notre société semble avoir été construite sur du sable mouvant, en matériaux provisoires.
Quelles sont nos valeurs ?
Le rêve de nos enfants aujourd’hui c’est l’argent. En effet, on est considéré que lorsqu’on a de l’argent. C’est pourquoi il faut donc chercher l’argent à tout prix et à tous les prix. On est prêt à tricher pour réussir, prêt à acheter les diplômes, prêt à acheter des places pour être à des postes qu’on ne mérite pas.
Dans notre système éducatif, on constate avec regret que les diplômes délivrés par nos écoles ne sont pas utiles à notre société. On a passé notre temps à apprendre l’éducation des autres au lieu de privilégier les métiers utiles pour notre société.
Au niveau santé, la mode c’est de se soigner avec ce qui est importé ; on a honte de se soigner avec les plantes locales.
Au niveau alimentaire, il ne faut consommer que ce qui est importé, chimique avec pour conséquences les nombreuses maladies qui en résultent.
Dans notre société, la tradition a foutu le camp ; la coutume a disparu ; le non-respect des parents, des aînés et des enseignants est devenu une mode pour nos enfants. On a relégué au second plan ce qui faisait la force d’antan. Le tribalisme et le favoritisme règnent dans nos Administrations. Même dans les Eglises, les Prêtres et Pasteurs bagarrent pour se disputer Dieu.
Cameroun : Faut-il déconstruire pour reconstruire ?
Compte tenu de tout ce qui précède, il faut d’abord reconnaitre que l’échec n’est pas une fatalité mais il faut savoir admettre qu’on a échoué. Dans certains domaines, pour parvenir à la Gloire, il faut d’abord échouer ; c’est l’échec qui amène la réussite.
C’est pourquoi il faut donc détruire pour reconstruire ; s’asseoir pour comprendre où on a échoué. En effet, on ne peut pas tout abandonner, tout détruire et tout rejeter. Il y a ce qui nous aide et ce qui ne nous aide pas. Nous devons valoriser le talent et non l’étouffer comme c’est le cas actuellement. L’Ecole ne doit pas être la seule référence ; le Génie doit aussi être pris en compte. Il faut ressusciter les sentinelles dans nos sociétés.
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