La Place de l’Indépendance à Yaoundé – Cameroun
C’est à cette place qu’avait été proclamée l’indépendance du Cameroun oriental le 1er Janvier 1960 par le Premier Ministre Ahmadou Ahidjo.
La première réhabilitation de cette place de l’indépendance a eu lieu en 1995, la seconde en 2002 avec la construction d’un premier monument, la troisième en 2010 lors de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance.
La construction de cet obélisque qui est la quatrième réhabilitation achevée en Août 2015, sera peut-être la dernière dans l’histoire.
Le monument présente six armoiries de l’Etat du Cameroun, en gros caractères et au-dessus, est consignée la date « 1960 », année de l’indépendance. Il a deux compartiments, un socle fait en béton armé, avec les emblèmes du Cameroun. L’intérieur de ce socle sert souvent comme boutique de vente des souvenirs de la cité capitale Yaoundé. Au-dessus du socle, il y a un cône avec une torche au sommet. La nuit, la lumière de cette torche est visible à une bonne distance. Du sol jusqu’à la torche, la hauteur est de 25m ».
La Place de l’Indépendance est logée entre le siège social de la CNPS et celui de Afriland First Bank, bordée au Nord par l’esplanade de l’Hôtel de ville de Yaoundé et le Ministère de la Communication au Sud. Au centre, un obélisque haut de 25 mètres trône sur un piédestal en trois paliers, frappé aux armoiries du Cameroun. Les entrées Nord et Sud de la place sont gardées par de majestueux lions en béton. Aux quatre coins du site, des pergolas offrent à la fois abris et bancs aux visiteurs. Les poutres et les piliers et les sièges de ces abris créent une parfaite illusion de troncs d’arbres, qui cache bien leur structure en béton. Quatre fontaines avec de jeunes filles qui puisant de l’eau, qui en versant plutôt, qui portant des paniers de produits agricoles, qui laissant s’envoler une colombe, complètent ce tableau.
La Place de l’Indépendance à Yaoundé – Cameroun
Au piédestal de l’obélisque une plaque affiche : « Ici fut proclamée l’indépendance du Cameroun par le Premier ministre Amadou Ahidjo le 1er Janvier 1960 ».
En réhabilitant la Place de l’indépendance, la communauté urbaine de Yaoundé a voulu rendre hommage à l’Histoire et souscrire à un devoir de mémoire.
Selon les explications de Fernand Didier Manga, architecte à la Direction de l’Urbanisme, de l’architecture et du Cadre de Vie a la Communauté urbaine de Yaoundé et Ingénieur de suivi de cette quatrième réhabilitation, « les fontaines et leurs demoiselles exaltent certes la Femme, mais aussi et surtout la devise du Cameroun : Paix-Travail-Patrie ». L’obélisque, avec les armoiries du Cameroun au socle et 1960 au troisième compartiment du piédestal, symbolisent l’indépendance et le drapeau du pays. «L’obélisque de Yaoundé est la volonté de la Communauté Urbaine de Yaoundé de réappropriation réelle de l’Histoire de l’Afrique. Contrairement à ce que l’imaginaire populaire a souvent pensé, les premiers obélisques sont nés en Afrique. Les Occidentaux s’en servent aujourd’hui pour magnifier les grandes places de leurs villes. La plupart de ceux qu’on aperçoit en Europe sont partis de l’Egypte antique qui allait jusqu’à l’Ethiopie actuelle», soutient Fernand Didier Manga.
Une autre volonté largement voulue par la Municipalité était de créer son premier salon urbain devant le palais de la collectivité locale. Un lieu où les Yaoundéens se plaisent à se retrouver et échanger autour d’un verre plein de nectars du patrimoine local.
La rénovation de la Place de l’indépendance sort de l’anonymat un site pour lequel tout camerounais entretient un lien affectif, mais dont un petit nombre connaissait la localisation. Un site qui a réuni du grand monde à la tribune ce 1er Janvier 1960, au moment où le Premier ministre Ahmadou Ahidjo prononçait cette phrase historique: « Camerounaises, camerounais, le Cameroun est libre et indépendant ». Il y avait là Dag Hammarskjöld, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, le président libérien William Tubman, le numéro 1 malien Modibo Keita, Louis Jacquinot et Jean Bénard, respectivement ministre d’Etat français et le premier ambassadeur de France au Cameroun, les représentants de la Grande Bretagne, des USA, d’Israël, de l’URSS, de tous les 30 Etats africains indépendants sont également représentés, sauf la Guinée Conakry.
La Place réunit ce jour de fête de l’indépendance du Cameroun francophone tout le gratin politique des deux Cameroun. La délégation anglophone est conduite par le Premier ministre John Ngu Foncha qui prononça du reste aussi un discours. Cette délégation se compose de Salomon T. Muna, de Chief Endeley, Prince John Mukete, Nzo Ekangaki, pour ne citer que les plus illustres.
La cérémonie aura également aussi été marquée par un défilé. Dans certaines salles de séjour des domiciles à Yaoundé, sont affichées les photos de ce défilé et des autres festivités qui l’ont entouré.
La Place de l’indépendance rénovée veut restituer ces souvenirs émouvants au peuple camerounais.
Synthèse réalisée par Mathieu Mvogo
Chez Ongola.com, Nous luttons contre les fake News au Cameroun en diffusant une information fiable
Depuis 1997, conscients de la rareté d’une information fiable sur le Cameroun à travers le « réseau des réseaux », nous travaillons chaque jour pour collecter cette information sur le terrain et pour la diffuser.
Ongola.com vous permet de découvrir les richesses du Cameroun et de mieux connaitre cette Afrique en miniature.
Bafoussam, Bamenda, Bertoua, Buea, Douala, Ebolowa, Garoua, Kribi, Limbé, Maroua, Mbalmayo, Ngaoundéré, Yaoundé.
